Dans nos villes encombrées par le béton, nous ne voyons plus vraiment les forces du printemps nous réveiller gaiement de l’hibernation que nous avions déjà à peine sentie. C’est que notre relation à la nature est souvent réduite à l’interaction assez unilatérale avec un mini-cactus offert par un vague parent lors du dernier Noël. Mais chez PNY, nous prenons la saison de l’éveil et du renouveau avec un sérieux religieux.
Nous ouvrons le bal de notre carte fleurie par un hymne au matin parfait, au matin californien, au matin dû toujours mieux s’ouvrant sur un futur niais mais forcément radieux.
Please welcome, Sunny Side Up
Notre version du burger le plus consommé de L.A., soit celui d’Eggslut dont nous n’osons pas écrire la traduction française ici. Des œufs bios parfaitement brouillés et du bacon sans nitrites juste croquant, le tout confortablement lové dans notre bun brioché et aérien. It’s that simple... and it’s that good !
Nos petits weekends en Italie ont permis le retour de l’affogato, un oublié des archives gastronomiques de PNY. Notre espresso de chez Lomi, torréfié avec douceur pour un rendu chocolaté et rond, se voit transformé en petit océan réceptacle d’un iceberg de glace vanille pleine d’une crème aussi opulente que le Titanic.
Nos lectures arabisantes de l’hiver, nos fantasmes de nuits épaisses et chaudes, généreuses et sucrées ont inspiré la création d’Arabian Nights. Un milkshake vegan fouetté au lait d’avoine, un sorbet d’abricot du printemps piqué de pistaches d’Iran. Une gorgée de ce philtre d’or et vous voilà devenus le terrible Shahryar ou l’irrésistible Shéhérazade, au choix.
Enfin, pour les amateurs de golf que nous ne sommes pas (nous avons un problème avec le concept d’une nature parfaite car nous pensons que l’imperfection donne aux choses leur mordant nécessaire), say hello to Arnold Palmer. Ce grand golfeur, playboy et fumeur sur le green, aurait inventé la boisson au bar d’un 5 étoiles, half lemonade, half ice-tea, c’est le rafraîchissement nécessaire des beaux jours.