ON A VENDU.


C’est le 1er avril et nous constatons, avec effarement, combien cette journée de la blague est devenue une épreuve intenable. C’est qu’avant, seules les marques vraiment drôles s’exprimaient. Et on se marrait franchement en ouvrant sur notre smartphone les applications voleuses de notre temps et de notre bonheur. Aujourd’hui, même votre mutuelle fait des blagues et c’est évidemment l’enfer sur terre.

Aussi, nous imaginons toutes ces éprouvantes réunions de brainstorming que même une surconsommation excessive et bizarrement tout à fait légale de caféine n’a sur rendre productives. Nous pensons à tous ces directeurs et directrices de com’ simplement dépassés par une vie dont l’absence de sens n’était pas au programme de leur master des années 2000 et qui rêvent, entre deux insomnies, d’avoir enfanté le dernier tweet de Burger King.

Nos pensées les plus chères vont naturellement à tous ces stagiaires et ces jeunes sommés de trouver une blague drôle pour l’entreprise qui les exploite. Écrite dans des termes validés par le Littré, capable de faire rire leur N+1 sordide, d’un contenu évidemment non sexuel, vierge de toute vulgarité et de tout cynisme, cette blague devra aussi faire rire le monde entier. Jeunes stagiaires, lâchez donc votre job pourri et postulez chez PNY où l’ambiance légère saura donner à votre talent son souffle primordial.

Cette année nous passons donc notre tour, quelque peu écœurés par cette kermesse aux jeux de mots nazes. Et nous fêtons cette journée, tout de même sympathique, en vous partageant cette blague juive rencontrée il y a peu.

C’est un vieux mari qui dit à sa femme : « si l’un de nous deux meurt, je vais en Amérique ».

Allez à plus