PNY Rue du Fbg St-Denis, le 17/12/2012
Quelques mois après l’ouverture du tout premier PNY, nous posions un nouveau milestone dans l’histoire de l’amateurisme en restauration. Les coupures de courant, les ruptures de stock, la proximité menaçante de la freebox avec l’évier du bar et l’absence totale de capacité managériale bataillaient hard pour prendre le premier rôle d’une ouverture dont on nous débite encore les pires moments. Faut dire que c'était notre premier boulot.
Heureusement vous étiez toujours trop cool. On vous fidélisait à coup de burgers irréprochables et par nos sourires toujours emmerdés.
Puis le chaos prit la forme d’un sympathique bordel, ça commençait à rouler et il était temps de remettre un peu de binz en créant une nouvelle recette.
Il fallait envoyer quelque chose de big. Et forcément, une réponse à la légende américaine, le graal des graals : le bbq burger.
Nos arguments, une recette de sauce barbecue venant de l’au-delà, un cheddar affiné introuvable, coulant sur une viande que personne n’égale, une tranche fine de bacon parfaitement grillé et un couronnement royal en forme d’onion ring de maître japonais.
Une légende était née, le Cowboy.
Après 3 jours, PNY n’était plus un restau mono-produit mais un restau mono-recette.
« Cowboy frites coca steuplait à point ». « Et pour ma meuf, cowboy frites coca mais saignant ». Parce qu’on n’a pas fait finance, après 4 semaines, on arrêtait la recette.
Et bah, on s’en est pris plein la gueule. Que des clients pas contents de chez pas contents, tous les jours. On redirigeait vers notre cheeseburger (depuis vachement amélioré) et on nous répondait « mouais ».
Puis il y a eu le service de trop, un client vener qui s’est barré en nous traitant de « pauvres teubés ». L’école de la rue, rue du fbg Saint-Denis. A la hard.
On s’est dit, que le Cowboy, justicier supérieur, devait revenir.
Et il revint.
Un doux matin de novembre 2013, alors que les rayons d’un soleil nouveau irradiaient de petits grains de lumière chantant notre cuisine silencieuse, on sortit sur la table notre recette de sauce barbecue et on enfila religieusement le tablier d’une blancheur virginale. De petites alvéoles dorées brillaient dans l’air comme des onion rings flottant dans une huile d’or.
C’était un matin d’automne en feu, c’était le début d’une journée idéale, c’était la journée parfaite pour The Return of the Cowboy.
En photo, c'est Paulo, notre muse à nous. Retrouvez-le au PNY Marais et Bretonnerie. Merci à Fabien qui était derrière l’appareil photo, tu es trop fort. Bravo à Roshan pour le Cowboy ultra photogénique - retrouvez-le au Citadium.